Titre : Call of juarez : bound in blood (x360)
Support : Xbox 360
Editeur : Ubisoft
Année : 2009
Genre : FPS
Date de sortie : 02/07/2009
En 2007, lorsqu’il dégaine pour la première fois les "six coups", Call of Juarez s’attire la sympathie du public et de la presse spécialisée. Ce jeu de tir à la première personne n’était pourtant pas exempt de défauts, loin s’en faut, mais son ambiance profondément ancrée dans "l’ouest Américain" (contexte finalement assez peu exploité par les FPS) invitait à passer l’éponge sur ses quelques lacunes. Les p’tits gars de TechLand remettent aujourd’hui le couvert en nous affirmant, main sur le cœur, avoir tenu compte des critiques précédemment formulées.
Ray is back
Les événements qui nous intéressent ici prennent place 20 ans avant ceux du premier épisode. Tout commence en 1864 alors que la guerre de sécession touche à sa fin. On retrouve ce bon vieux Ray McCall flanqué de son frangin Thomas. Enrôlés dans les rangs confédérés, les deux frères ne peuvent empêcher la destruction de la ferme familiale par les yankees mais il ne vont pas en rester là et comptent bien demander réparation, à leur manière bien entendu. S’ensuit une fuite en avant qui les verra passer de la case "déserteurs" à celle pas forcément plus enviable du banditisme sauvage.
FPS spaghetti
En termes de gameplay, Bound in Blood verse dans le FPS scripté commun : on dézingue des gugusses à la pelle, on ramasse des armes diverses et variées, on défend parfois une position avec une arme lourde et on utilise les anfractuosités du terrain dès que la situation devient un peu trop chaude. Tout cela sent inévitablement le réchauffé mais quelques mécanismes viennent quelque peu renouveler la donne.
Au premier rang de ceux-ci, le soft nous laisse choisir quel frangin incarner au début de chaque mission. Avec ses deux flingues, Ray est plutôt fort dans les gunfights rapprochés et il sait aussi manier la dynamite comme personne. Thomas quant à lui s’est spécialisé dans l’art du tir à distance et est capable de se hisser sur des hauteurs inatteignables par son lourdaud de frère. Si le gameplay n’est donc pas tout à fait le même en fonction du personnage, les objectifs et les missions demeurent en revanche identiques.
Autre caractéristique notable, le système de tir intègre désormais un peu de "slow motion". Celui-ci emprunte énormément à Red Dead Revolver et Red Steel puisqu’il vous faudra occire suffisamment d’ennemis avant de déclencher ces fameux ralentissements particulièrement bienvenus pour ajuster les ennemis. Même si ce genre de fonctionnalité n’est plus vraiment rare dans les productions actuelles, il a l’avantage de faire monter la pression obligeant parfois à prendre des risques non négligeables dans le but de remplir ladite jauge.
Qui dit Far West dit aussi duel au soleil. Vos deux héros auront naturellement l’occasion d’affronter quelques fines gâchettes ce qui donnera lieu à des phases de jeu un peu particulières. Vous devez alors positionner votre angle de vue, afin de conserver votre ennemi dans votre ligne de tir, mais aussi rapprocher votre main de votre flingue sans le toucher. Ce n’est qu’au moment du signal qu’il faudra dégainer et tirer au moment opportun pour atteindre votre cible. Ces séquences sont peut-être un brin convenues mais n’en constituent pas moins de jolies bouffées d’oxygène au milieu de gunfights plus traditionnels.
Qu’ajouter de plus sinon que, d’une manière plus globale, le soft surprend assez agréablement ? Débarrassé des lourdeurs du premier opus, Bound in Blood compile une aventure plus mûre avec un gameplay mieux équilibré, le tout complété par quelques scènes d’anthologie. Le scénario utilise toutes les ficelles du genre en matière de trahisons et de retournement de situations et l’IA est plutôt satisfaisante avec des ennemis vifs qui n’oublient pas de se planquer. Quant au mode multi, il devrait assurer les prolongations avec ses attaques de banque ou de train par équipe en sus de modes plus traditionnels (deathmatch…).
Pourtant, et bien que définitivement sur la bonne voie, il manque encore une petite touche supplémentaire à ce second Call of Juarez pour marquer les esprits, ce petit je-ne-sais-quoi qui permet notamment à un Call of Duty Modern Warfare de se situer un bon cran au-dessus des autres. Un objectif tout trouvé pour un troisième volet ?
Intérêt Global : 7/10
Sam 1 Aoû - 16:32